Représenter le Divin : La Bible. - Les lettres de Matisse

Représenter le Divin : La Bible.

, par Mme Ridel

Texte 1 : la création du Monde

Lorsque Dieu commença la création du ciel et de la terre, la terre était déserte et vide, et la ténèbre à la surface de l’abîme ; le souffle de Dieu planait à la surface des eaux, et Dieu dit : « Que la lumière soit ! » et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne. Dieu sépara la lumière de la ténèbre. Dieu appelé la lumière « jour » et la ténèbre il l’appela « nuit ». Il y eut un soir, il eut un matin : premier jour.
Dieu dit : « Qu’il y ait un firmament au milieu des eaux et qu’il sépare les eaux d’avec les eaux ! » Dieu fit le firmament et il sépara les eaux inférieures au firmament d’avec les eaux supérieures. Il en fut ainsi. Dieu appela le firmament « ciel ». Il y eut un soir, il y eut un matin : deuxième jour.
Dieu dit : « Que les eaux inférieures au ciel s’amassent en un seul lieu et que le continent paraisse ! » Il en fut ainsi. Dieu appela « terre » le continent ; il appela « mer » l’amas des eaux. Dieu vit que cela était bon.
Dieu dit : « Que la terre se couvre de verdure, d’herbe qui rend féconde sa semence, d’arbres fruitiers qui, selon leur espèce, portent sur terre des fruits ayant en eux-mêmes leur semence ! » Il en fut ainsi. La terre produisit de la verdure, de l’herbe qui rend féconde sa semence selon son espèce, des arbres qui portent des fruits ayant en eux-mêmes leur semence selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon. Il y eut un soir, il y eut un matin : troisième jour.
Dieu dit : « Qu’il y ait des luminaires au firmament du ciel pour séparer le jour de la nuit, qu’ils servent de signes tant pour les fêtes que pour les jours et les années, et qu’ils servent de luminaires au firmament du ciel pour illuminer la terre. » Il en fut ainsi. Dieu fit les deux grands luminaires, le grand luminaire pour présider au jour, le petit pour présider à la nuit, et les étoiles. Dieu les établit dans le firmament du ciel pour illuminer la terre, pour présider au jour et à la nuit et séparer la lumière de la ténèbre. Dieu vit que cela était bon. Il y eut un soir, il y eut un matin : quatrième jour.
Dieu dit : « Que les eaux grouillent de bestioles vivantes et que l’oiseau vole au-dessus de la terre face au firmament du ciel. » Dieu créa les grands monstres marins, tous les êtres vivants et remuants selon leur espèce, dont grouillèrent les eaux, et tout oiseau ailé selon son espèce. Dieu vit que cela était bon. Dieu les bénit en disant : « Soyez féconds et prolifiques, remplissez les eaux dans les mers, et que l’oiseau prolifère sur la terre ! » Il y eu un soir, il y eut un matin : cinquième jour.
Dieu dit : « que la terre produise des êtres vivants selon leur espèce : bestiaux, petites bêtes, et bêtes sauvages selon leur espèce ! » Il en fut ainsi. Dieu fit les bêtes sauvages selon leur espèce, les bestiaux selon leur espèce et toutes les petites bêtes du sol selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon.
Dieu dit : « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il soumette les poissons de la mer, les oiseaux du ciel, les bestiaux, toute la terre et toutes les petites bêtes qui remuent sur la terre ! »
Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa ; mâle et femelle il les créa.
Dieu les bénit et Dieu leur dit : « Soyez féconds et prolifiques, remplissez la terre et dominez-la. Soumettez les poissons de la mer, les oiseaux du ciel et toute bête qui remue sur la terre ! »
Dieu dit : « voici, je vous donne toute herbe qui porte sa semence sur toute la surface de la terre et tout arbre dont le fruit porte sa semence ; ce sera votre nourriture. A toute bête de la terre, à tout oiseau du ciel, à tout ce qui remue sur la terre et qui a souffle de vie, je donne pour nourriture toute herbe nourrissante. » Il en fut ainsi. Dieu vit tout ce qu’il avait fait. Voilà, c’était très bon. Il y eut un soir, il y eut un matin : sixième jour.
Le ciel, la terre et tous leurs éléments furent achevés. Dieu acheva au septième jour l’œuvre qu’il avait faite, il arrêta au septième jour toute l’œuvre qu’il faisait.
Dieu bénit le septième jour et le consacra car il avait alors arrêté toute l’œuvre que lui-même avait créée par son action.
Telle est la naissance du ciel et de la terre lors de la création.
 
La Bible, « Genèse » (1, versets 1 à 31 ; 2, versets 1 à 4)

Texte 2 : Naissance de la femme

Après avoir crée l’homme en utilisant de la poussière prise au sol, Dieu l’installe dans le jardin d’Éden (en hébreu « steppe, désert »), souvent assimilé au Paradis, dans lequel l’homme trouvera tout ce dont il aura besoin.
 
Le Seigneur Dieu fit germer du sol tout arbre d’aspect attrayant et bon à manger, l’arbre de vie au milieu du jardin et l’arbre de la connaissance de ce qui est bon ou mauvais. […]
Le Seigneur Dieu prit l’homme et l’établit dans le jardin d’Éden pour cultiver le sol et le garder. Le Seigneur Dieu prescrivit à l’homme :
« Tu pourras manger de tout arbre du jardin, mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance de ce qui est bon ou mauvais car, du jour où tu en mangeras, tu devras mourir. »
Le Seigneur Dieu dit : 
« Il n’est pas bon pour l’homme d’être seul. Je veux lui faire une aide qui lui soit accordée. »
Le Seigneur Dieu modela du sol toute bête des champs et et tout oiseau du ciel qu’il amena à l’homme pour voir comment il les désignerait. Tout ce que désigna l’homme avait pour nom « être vivant » ; l’homme désigna par leur nom tout bétail, tout oiseau du ciel et toute bête des champs, mais pour lui-même, l’homme ne trouva pas d’aide qui lui soit accordée. Le Seigneur Dieu fit tomber dans une torpeur l’homme qui s’endormit. Il prit l’une de ses côtes et referma les chairs à sa place. Le Seigneur Dieu transforma la côte qu’il avait prise à l’homme en une femme qu’il lui amena. L’homme s’écria :
« Voici cette fois l’os de mes os et la chair de ma chair, celle-ci, on l’appellera femme car c’est de l’homme qu’elle a été prise. »
 
La Bible de Jérusalem, « La Genèse », 1, 4-24

Texte 3 :le Déluge

Noé fut un homme juste, parfait, parmi ses contemporains. […] Iahvé Elohim dit à Noé : « La fin de toute chair m’est venue à l’esprit, car la terre est remplie de violences à cause d’eux. Voici donc que je vais les détruire avec la terre. Fais-toi une arche en bois de cyprès. Tu disposeras l’arche en niches, tu l’asphalteras d’asphalte à l’intérieur et à l’extérieur. Voici comment tu la feras : longueur de l’arche : trois cents coudées, sa largeur cinquante coudées, sa hauteur trente coudées. Tu feras à l’arche un toit et tu la termineras à une coudée au-dessus. Tu placeras la porte de l’arche en son flanc. Tu la disposeras en étages : l’inférieur, le second, le troisième. Voici que, moi, j’amène le Déluge, les eaux sur la terre, pour détruire toute chair en qui se trouve un souffle de vie sous les cieux. Tout ce qui est sur la terre expirera. Mais j’établirai mon alliance avec toi. De tous les animaux, de toute chair, tu en introduiras deux de chaque espèce dans l’arche pour les garder en vie avec toi : ils seront mâle et femelle. » […]
Le Déluge dura quarante jours sur la terre.
 
La Bible, « Genèse » (VI, 9-19 et VII, 17-24)

Texte 4 : La Chute

Tous deux étaient nus, l’homme et sa femme, sans se faire mutuellement honte.
Or le serpent était la plus astucieuse des toutes les bêtes des champs que le Seigneur Dieu avait faites. Il dit à la femme : « Vraiment ! Dieu vous a dit : « Vous ne mangerez pas de tout arbre du jardin »... » La femme répondit au serpent : « Nous pouvons manger du fruit des arbres du jardin, mais du fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : « Vous n’en mangerez pas et vous n’y toucherez pas afin de ne pas mourir. » Le serpent dit à la femme : « Non, vous ne mourrez pas, mais Dieu sait que le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront et vous serez comme des dieux possédant la connaissance de ce qui est bon ou mauvais. »
La femme vit que l’arbre était bon à manger, séduisant à regarder, précieux pour agir avec clairvoyance. Elle en prit un fruit dont elle mangea, elle en donna aussi à son mari, qui était avec elle, et il en mangea. Leurs yeux à tous deux s’ouvrirent et ils surent qu’ils étaient nus. Ayant cousu des feuilles de figuier, ils s’en firent des pagnes.
Or ils entendirent la voix du Seigneur Dieu qui se promenait dans le jardin au souffle du jour. L’homme et la femme se cachèrent devant le Seigneur Dieu au milieu des arbres du jardin. Le Seigneur Dieu appela l’homme et lui dit : « Où es-tu ? » Il répondit : « J’ai entendu ta voix dans le jardin, j’ai pris peur car j’étais nu, et je me suis caché. » - « Qui t’a révélé, dit-il, que tu étais nu ? Est-ce que tu as mangé de l’arbre dont je t’avais prescrit de ne pas manger ? » L’homme répondit : « La femme que as mise auprès de moi, c’est elle qui m’a donné du fruit de l’arbre, et j’en ai mangé. »
Le Seigneur Dieu dit à la femme : « Qu’as-tu fait là ? » La femme répondit : « Le serpent m’a trompée et j’ai mangé. »
Le Seigneur dit au serpent : « Parce que tu as fait cela, tu seras maudit entre tous les bestiaux et toutes les bêtes des champs ; tu marcheras sur ton ventre et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie. Je mettrai l’hostilité entre toi et la femme, entre ta descendance et sa descendance. Celle-ci te meurtrira à la tête et toi, tu la meurtriras au talon. »
Il dit à la femme : « Je ferai qu’enceinte, tu sois dans de grandes souffrances ; c’est péniblement que tu enfanteras tes fils. Ton désir te poussera vers ton homme et lui te dominera. »
Il dit à Adam : « Parce que tu as écouté la voix de ta femme et que tu as mangé de l’arbre dont je t’avais formellement prescrit de ne pas manger, le sol sera maudit à cause de toi. C’est dans la peine que tu t’en nourriras tous les jours de ta vie, il fera germer pour toi l’épine et le chardon et tu mangeras l’herbe des champs. A la sueur de ton visage tu mangeras du pain jusqu’à ce que tu retournes au sol car c’est de lui que tu as été pris. Oui, tu es poussière t à la poussière tu retourneras. »
L’homme appela sa femme du nom d’Ève – c’est-à-dire La Vivante -, car c’est elle qui a été la mère de tout vivant. Le Seigneur Dieu fit pour Adam et sa femme des tuniques de peau dont il les revêtit. Le Seigneur Dieu dit : « Voici que l’homme est devenu comme l’un de nous par la connaissance de ce qui est bon ou mauvais. Maintenant, qu’il ne tende pas la main pour prendre aussi de l’arbre de vie, en manger et vivre à jamais ! »
Le Seigneur Dieu l’expulsa du jardin d’Éden pour cultiver le sol d’où il avait été pris. Ayant chassé l’homme, il posta les chérubins à l’orient du jardin d’Éden avec la flamme de l’épée foudroyante pour garder le chemin de l’arbre de vie.
 
« Genèse », 2, verset 25 ; 3, versets 1 à 24
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