La Vie aux champsLe soir, à la campagne, on sort, on se promène,Le pauvre dans son champ, le riche en son domaine ;Moi, je vais devant moi ; le poète en tout lieuSe sent chez lui, sentant qu’il est partout chez Dieu.Je vais volontiers seul. Je médite ou j’écoute.Pourtant, si quelqu’un veut m’accompagner en route,J’accepte. Chacun a quelque chose en l’esprit ;Et tout homme est un livre où Dieu lui-même écrit.Chaque fois qu’en mes mains un de ces livres tombe,Volume où vit une âme et que scelle la tombe,J’y lis.Victor Hugo (1802-1885), Les Contemplations, 1856
A travers champs, 1887,Brooklyn Muséum of ArtDomaine public
Jules Breton