Aux Feuillantines, aide à l'apprentissage - Les lettres de Matisse

Aux Feuillantines, aide à l’apprentissage

, par Mme Ridel


[texte]

Aux Feuillantines
 
Mes deux[trou] frères [texte] et moi, nous étions tout enfants.
Notre mère disait :[trou] jouez[texte] , mais je [trou]défends [texte]
Qu’on [trou]marche [texte]dans les fleurs et qu’on monte aux [trou] échelles[texte].
 
[trou] Abel [texte]était l’aîné, j’étais le plus petit.
Nous [trou] mangions [texte]notre pain de si bon [trou]appétit [texte],
Que les [trou] femmes [texte]riaient quand nous passions près d’elles.
 
Nous montions pour jouer au[trou]grenier [texte] du [trou] couvent[texte].
Et là, tout en jouant, nous regardions [trou] souvent[texte]
Sur le haut d’une [trou] armoire [texte]un livre [trou] inaccessible[texte].
 
Nous [trou] grimpâmes [texte]un jour jusqu’à ce livre [trou] noir [texte] ;
Je ne sais pas comment nous [trou] fimes [texte]pour l’avoir,
Mais je me [trou] souviens [texte]bien que c’était une[trou] Bible[texte] .
 
Ce vieux livre [trou]sentait [texte]une odeur [trou] d’encensoir[texte].
Nous [trou] allâmes [texte]ravis dans un[trou] coin [texte] nous asseoir.
Des [trou] estampes [texte]partout ! quel [trou]bonheur [texte] ! quel [trou] délire[texte] !
 
Nous [trou] l’ouvrîmes[texte] alors tout grand sur nos [trou] genoux[texte],
Et dès le premier mot il nous parut si [trou]doux [texte]
Qu’oubliant de jouer, nous nous mîmes à lire.
 
Nous lûmes tous les trois ainsi, tout le matin,
[trou]Joseph, Ruth et Booz, le bon Samaritain [texte],
Et, toujours plus [trou] charmés[texte], le soir nous le relûmes.
 
Tels des [trou]enfants [texte], s’ils ont pris un [trou]oiseau des cieux [texte],
S’appellent en riant et [trou]s’étonnent [texte], joyeux,
De sentir dans leur main[trou] la douceur de ses plumes[texte] .
 
V.Hugo.
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